• La femme qui murmurait à l'oreille de son chat

    04h34: je suis traquée par un déséquilibré qui, pour une raison qui m'échappe totalement, tient absolument à m'amputer du bras gauche. C'est flippant, je suis terrorisée et surtout pas d'accord pour deux raisons majeures. Primo, il ne semble pas résolu à pratiquer d'anesthésie locale, ça va piquer. Secundo, je suis gauchère et j'ai pris de grandes résolutions pour poster régulièrement sur ces pages en 2014, je compte bien m'y tenir: pas de bras, pas de blog.

     





     Quand soudain des bruits étranges emplissent mon univers onirique (gravement agité), ça gratte plein pot, ça minaude, ça ronronne et ça me léchouille le nez.

     

    J'ouvre les yeux: Mukka (c'est mon chat, vous le sauriez si vous étiez un peu plus assidu(e)!) me témoigne toute son affection en me malaxant l'épaule gauche de tout son poids, et malgré ses pattes de velours il m'écrase.

     

    04h35: je viens d'identifier mon serial-killer.

     

    La femme qui murmurait à l'oreille de son chat

     

     

    A ce propos d'ailleurs je lui dois toutes mes excuses, pour avoir récemment douté ici même de ses instincts. La veille au soir, les enfants m'appellent, frétillants:

     

    "Maman, maman vient voir, y'a un truc dans le mur, le chat est tout excité". Et en effet, malgré l'heure moins indue qu'à l'accoutumée, mon quadrupède noctambule ronge bruyamment au dessus de nos têtes. Le chat, aussi vaniteux que la grenouille qui voulait se gonfler pour égaler le bœuf en grosseur, s'étire, s'étire de tout son long au mur, tentant visiblement d'atteindre un record de longueur pour sa part (genre 2m50) afin d'arriver à la trappe et faire sa fête au rongeur. Peine perdue hélas, mais je ne peux plus nier la présence d'un instinct de chasseur pur et dur sous le pelage apprivoisé.

     

    Sous la peluche de salon sommeille un tigre du Bengale. 

     

    La femme qui murmurait à l'oreille de son chat

     

     

    Songeant avec beaucoup d'humilité à mes erreurs de jugement, je me dis que j'aurais dû enfermer le fauve hier soir (en dépit de ma fatigue qui m'a incitée au laxisme) afin de passer une nuit sereine. Car mes nuits sont beaucoup moins belles que mes jours, ces derniers temps.

     

    J'attrape Mukka, il ronronne de plaisir, et les pieds nus et hésitants je descends l'escalier en colimaçon avec mon chat blotti contre ma poitrine , lui susurrant à l'oreille "mais oui mais oui moi aussi je t'aime" jusqu'au bureau, où d'un geste sec je le balance sans ménagement avant de refermer la cage la porte.

     

    Je tentais de l'ignorer jusqu'alors, mais j'ai des instincts sadiques la nuit, sous mon pelage mal réveillé.

     

     

     

     

     

     

     








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  • Commentaires

    3
    Dimanche 12 Janvier 2014 à 11:11

    Merci ma Babou!

    Ne t'inquiète pas, je me suis rendormie aussi sec!

    Quant au rat, dès le retour de Rodi (il est d'astreinte pour 3j) on lui fait sa fête pour de bon!

    Je vais bien en ce moment...;-) Je t'appelle pour te le confirmer tout à l'heure!

    Bises

    2
    Babou
    Dimanche 12 Janvier 2014 à 11:00

    à mon tour : "essaie" suffira!

    1
    Babou
    Dimanche 12 Janvier 2014 à 10:58

    "je descends" ma bichette!

    Sacré Mukki, peut-être devrez-vous quand même finir par le lâcher dans le grenier non?

    Ceci dit, tes nuits manifestement peu reposantes m'inquiètent. Est-ce le devenir de tes écrits qui te travaille à ce point?

    Bisous ma Flo, essaies de retrouver un peu de sérénité.

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